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lundi 20 janvier 2014

Vocabulaire le renforcement positif ?

Quand vous discutez avec certains professionnels du cheval et que vous parlez du renforcement positif, du renforcement négatif, des punitions, il n'est pas rare de voir de la confusion. 

Pour beaucoup positif rime avec caresses, félicitations vocales...et le négatif est assimilé à la maltraitance, à la violence...

Le terme positif ne veut pas dire quelque chose d'agréable, le terme positif est utilisé pour dire qu'on ajoute quelque chose et  le terme négatif indique que l'on enlève quelque chose.

Mettre le cheval dans une position désagréable pour qu il trouve la solution par lui-même, faire tourner la longe vers son arrière-main afin qu'il avance, ce n'est pas du renforcement positif même s'il n'y a pas de contact physique.Voici une définition simplifiée du renforcement positif, on ajoute quelque chose que le cheval trouve plaisant, pour accroître la possibilité qu'il refasse le comportement.

Quand on utilise le renforcement positif il est intéressant et nécessaire de travailler avec les renforçateurs  positifs primaires, ils correspondent à un besoin vital et le cheval n'a pas besoin de les apprendre, comme la nourriture, les grattouilles, le jeu, le contact social etc. il y a aussi des renforçateurs positifs secondaires, pour être efficaces ils devront être associés à un renforçateur primaire car seuls ils ont une valeur neutre et le cheval aura besoin de les apprendre : la caresse si elle n'est pas couplée à la grattouille est un renforçateur secondaire... le fameux "oui c'est bien" s'il n'est pas couplé à un renforçateur primaire est neutre ...

samedi 10 août 2013

L'affectif et l'entrainement

Traditionnellement les chevaux sont entrainés à l'aide du renforcement négatif. Récemment des méthodes intégrant le renforcement positif sont devenues plus fréquentes.

Cette étude visait à comparer les effets du RN et du RP sur l'état affectif du cheval en utilisant des indicateurs comportementaux et physiologiques.

Les chevaux utilisant le RP (dans ce cas clicker training) ont appris à suivre une cible.
Les chevaux utilisant le RN  subissaient une pression d'intensité graduelle appliquée puis enlevée dès que la réponse désirée était donnée.

Durant l'entrainement les chevaux entrainés par le RN se montraient plus indifférents, irrités (tension corporelle) ils avaient les oreilles en arrière plus de 50% du temps, avaient une attitude neutre envers l'entraineur alors que les chevaux entrainés à l'aide du RP étaient plus motivés (tension corporelle), avaient les oreilles plus avant, cherchaient le contact avec l'entraineur.

L'observation des comportements montre que les chevaux entrainés avec le RP étaient plus dans un état affectif positif que ceux entrainés avec le RN.

L'intégration du RP dans l'entrainement du cheval peut être bénéfique pour le bien-être du cheval.

Source:
S.Briefer et all Who’s in a better mood? Comparison of behavioral indicators in horses trained with negative or positive reinforcement

lundi 1 juillet 2013

Renforcement positif, shaping, vans...

Dans cet article il y a eu 2 études réalisées. La première était sur l'utilisation du shaping et de cibles pour que le cheval monte dans le van et que les comportements indésirables tombent à zéro. Le cheval était ensuite capable de le refaire avec un nouvel entraîneur mais aussi dans un nouveau van (bien sûr ces chevaux avaient au préalable des problèmes pour monter dans le van, et des méthodes de plus en plus musclées avaient été utilisées pour essayer de les faire monter). La seconde étude portait sur prendre le pied et augmenter la durée afin qu on puisse le garder en main plus longtemps, pour atteindre le critère d'1 minute (cheval ne pouvant être ferré dû à son comportement). Le critère a été atteint et une généralisation consistante a eu lieu... Les résultats des deux études appuient l'utilisation du renforcement positif pour accroître les comportements appropriés durant les manipulations quotidiennes....


Voici, pour vous aider à mieux comprendre, quelques notes extraites de l'article

"Renforcer négativement le mouvement vers l'avant peut être efficace si on le fait de manière cohérente et immédiate. Cependant si le cheval se met à présenter des comportements dangereux d’évitement tel que le cabrer ou encore la ruade, qui ne sont pas propice pour monter dans un van, peuvent mener à la fin (non désirée) de cette fameuse pression. Il est difficile d’empêcher ces comportements indésirables d’évitement et par conséquent en mettant fin à cette fameuse pression prématurément vous renforcez négativement ces comportements et de plus vous exacerber ces comportements pour les futures tentatives. De plus, une augmentation progressive de la stimulation aversive est susceptible de conduire à l'habituation au stimulus aversif ce qui entraînera une diminution de la réponse (Cooper et al, 2007; .. Hall et al, 2008), et rendra la technique inefficace et conduira potentiellement à des abus sur l'animal (McGreevy et McLean, 2007).

Dans l'ensemble, utiliser des traitements aversifs sur des comportements problématiques (ex monter un cheval dans un van)peut conduire à des effets secondaires indésirables, et peut être inefficaces pour surmonter ces problèmes communs... (sans oublier qu'un cheval stressé ou qui a peur ne peut pas apprendre, qu'il y a des risques de suppression conditionnée etc. etc.)

Il est donc essentiel que les méthodes non agressives soient développées, des méthodes qui optimisent la capacité d'apprentissage des chevaux et qui soient faciles à mettre en oeuvre mise en œuvre et permettent une diffusion à un large public.

Un traitement approprié ne peut être obtenu que par une manipulation systémique des variables environnementales pertinentes qui exercent un contrôle sur le comportement, sans avoir recours à des méthodes aversives.
Un facteur à la fois responsable pour l'acquisition des comportements équins naturels et domestiques, est le renforcement positif (Catane, 1998). Les recherches ont montré que l'application du renforcement positif est associé à une augmentation de l'exploration dans les réponses par essais et par erreurs (Innes et Mc Bride, 2008). Selon (Dougherty and Lewis, 1992) le taux de réponses à la fréquence relative de renforcement positif, et de nombreuses études ont reporté l'efficacité du renforcement positif lors de l'enseignement de réponses discrètes (Fiske and Potter, 1979; Flannery, 1997; Sappington and Goldman, 1994; Williams et al., 2004)
Dans une étude comparative sur l'utilisation des méthodes renforcement positif vs renforcement négatif sur des chevaux abandonnés, Innes and Mc Bride (2008) ont trouvé que ceux qui étaient soumis à l'entrainement au renforcement positif étaient plus susceptibles de toucher la cible et par la suite ils ont reçu des réponses de renforcement plus fréquemment. Cela a mené à une augmentation observable de la motivation à participer à des activités de réhabilitation.
Ces résultats ont un potentiel pour la réduction des problèmes de comportement en appliquant le renforcement positif au cours des procédures de manipulation habituelles.

Quand vous faites face à un comportement problématique, le renforcement positif peut être appliqué à des comportements alternatifs, ou incompatibles avec la réponse désirée. 
La réponse souhaitée peut alors s’accroître, et les comportements indésirables diminuer, sans avoir à fournir directement un traitement sur le comportement problématique (Cooper et al., 2007). 

Les différentes techniques du renforcement positif incluent le shaping (Cooper et al., 2007). Le shaping s'est montré efficace dans une étude de Ferguson and Rosales-Ruiz (2001) avec des chevaux qui avaient des problèmes pour monter dans un van, ils ont utilisé le clicker training.(Pryor, 1985; Williams et al., 2004). L’utilisation de cible et du shaping ont été efficaces sans qu il y eut besoin de recourir au renforcement négatif ou à la punition."

J'en profite pour mettre une photo d'un genre de van que j’apprécie et qu'on trouve aisément au Royaume-Uni, il est possible de rentrer les chevaux par l’arrière et de les ressortir par l'avant...


dimanche 30 juin 2013

Suite sur le renforcement positif

Il y a plusieurs points que je souhaite aborder, notamment un qui me semble primordial, l'utilisation de la nourriture dans le RP.

L'utilisation de la nourriture peut être très motivante pour votre compagnon, cependant sans connaître les différentes théories de l'apprentissage, comment utiliser les récompenses, sans management correct où les besoins basiques sont satisfaits, l'utilisation de la nourriture peut être déconseillée....(ex: si le cheval par exemple n'a pas un libre accès à la nourriture, si le cheval a été sous alimenté etc. ça risquerait d'engendrer de la frustration et de l'agressivité... il y aussi le fait qu'il est nécessaire d'avoir un bon timing, sinon encore une fois on risque de créer des frustrations...ou de renforcer un comportement non désiré.)

Si vous n’êtes pas encadré sérieusement (exit les vidéos en ligne) il est préférable d'utiliser un autre renforceur primaire... 
Sur de nombreuses vidéos de clicker training, on trouve des chevaux qui ont les oreilles en arrière, qui fouaillent de la queue, certains ont même des érections (pour les érections on parlera de comportement de déplacement pour faire simple, du entre autres au stress ) tous ces comportements ne sont pas souhaitables, il se peut qu'ils aient été renforcés positivement par inadvertance mais d'autres facteurs entrent en jeu...

Ce qui m'a séduit dans le clicker training est de laisser au cheval le libre choix de participer ou non a ce que je lui proposais ... je m'explique, j'utilise shaping en "liberté" (shaping= façonner), le shaping est le découpage du comportement final en de petites étapes, on travail sur ces petites étapes en récompensant chaque essai qui va vers le comportement désiré... si le cheval se trompe, il ne sera pas puni ou autres .... (il est important lorsque vous entraînez un cheval qu'il ne soit pas seul, son meilleur ami ou un cheval calme devrait être au moins à porter de vue, les chevaux sont des animaux qui vivent en groupe et la présence de son compagnon, le tranquillisera) et en "liberté" car le cheval n'est pas restreint, si ce que vous lui proposez ne lui convient pas, il est libre de s'en aller... mais aussi libre de revenir (car comme vous l'imaginez il est hors de question de lui courir après ou de le chasser etc.) Si vous avez un cheval qui n'a jamais la possibilité de manger de l'herbe et que vous vous entraînez en liberté au milieu d'un pré, n’espérez pas que votre cheval travaille avec vous... là, la solution n'est pas de mettre le cheval dans un endroit où il n'y a pas d'herbe, mais de répondre en premier lieu à son besoin de manger de l'herbe en changeant son environnement (c'est-à-dire exit le box ou le paddock sans herbe, si sa condition médicale le permet bien sur)... je vais prendre un autre exemple, si un autre cheval qu'il peut voir se met à jouer ou à galoper alors que vous vous entraînez, c'est un cas que j'ai rencontré..., "c'était un cheval en début de formation, il était comment dire tiraillé entre rester là ou aller voir le copain... sentant qu'il n'était pas complètement attentif à mes requêtes, j'ai préféré finir la session... le cheval est parti voir son copain... et 5 minutes plus tard, il était revenu vers moi ... j'ai repris alors ma session avec un cheval détendu et concentré..."

C'est ce qui m'a séduit soyons clairs, ce ne sera peut-être pas votre cas... beaucoup de personnes se sentent mal à l'aise à l'idée de laisser le choix à leurs animaux... Ce n'est pas parce qu'on laisse le choix à notre compagnon (j'entends déjà certaines personnes...) qu'on ne doit jamais leur imposer certaines choses quand il en va de leur sécurité, ou de la nôtre, ou lors de soins... mais on peut leur apprendre à faire face tout en utilisant le renforcement positif... Je ne rentrerai pas dans la résolution de problèmes ici, ça relève de la thérapie cognitive comportementale, il faut connaitre l'historique du cheval, son management.... et aussi obtenir l'accord du vétérinaire qui suit le cheval, afin de s'assurer qu'il n'y est pas de douleurs, de problèmes de santé etc.


Comme je l'ai mentionné plus haut je n'utilise pas le clicker systématiquement... mais j'utilise quand même le RP ... petit exemple du reculer sur demande : votre cheval aime se faire grattouiller au niveau de la queue... vous grattez sa queue, et reculez doucement votre main d'un demi cm, il y a de grande chance que le cheval amorce une intention de reculer pour continuer à se faire grattouiller... saisissez ce moment pour le récompenser (en utilisant autre chose que le grattouillage) répétez cela plusieurs fois puis mettre un signal vocal ou un geste qui pourra être repris quand vous le montez..... ou on peut aussi se servir de cible, apprenez à votre cheval a toucher un objet avec son nez, ou avec ses pieds, récompensez-le à chaque essai ... une fois qu'il a compris le principe, on peut lui demander de toucher n'importe quel objet avec n'importe quelle partie de son corps (dans la mesure des capacités physiques) ou encore vous êtes avec votre cheval, tranquillement, il effectue un mouvement qui vous intéresse,et hop capturez-le! Ce dernier exemple n'est pas le plus facile, mais c'est très intéressant quand le cheval à compris le principe, et que vous cherchez des mouvements spontanés plein de légèreté, vous capturez la technique mais plus important encore l'émotion qui va avec!... 

Les sessions doivent être courtes, selon certains scientifiques, un poulain de 2 ans peut se concentrer environ 10 minutes, alors qu un cheval mature peut se concentrer approximativement 20 minutes. Si vous voyez que votre cheval se déconnecte avant n'insistez pas ... finissez toujours sur quelque chose de facile et de positif ! Alternez les choses difficiles avec les choses faciles.. Cependant si au bout de 2 minutes seulement le cheval vous offre le comportement que vous désirez, il est préférable de s’arrêter là! Ne cherchez pas la perfection, vous avez le temps d’affiner les choses la fois d’après... à trop vouloir en faire, on risque de régresser ...Rappelez vous, le mieux et l'ennemi du bien !

Ce sont quelques exemples non détaillés bien sur, mais cela peut vous donner une idée!
Vous pouvez aussi relire les articles sur les renforcements et les punitions mais aussi les autres articles du mois d'octobre...

Auteur: Agnès Ppdt

Renforcements et Punitions


Je vous parle depuis quelque temps déjà de renforcement positif (RP) renforcement négatif (RN)... et même de punitions... C'est un sujet qui porte à confusion, et cet article ( je l'espère) devrait vous aider à y voir plus clair... (vous avez le droit à une version simplifié des définitions)

Il y a donc le renforcement positif, le renforcement négatif mais aussi la punition positive et la punition négative 

Les renforcements sont faits pour accroître la probabilité qu'un comportement se répète à l'aide d'un stimulus ... Les punitions sont là pour diminuer la fréquence d'un comportement toujours à l'aide d'un stimulus.

Le terme positif ne veut pas dire quelque chose d'agréable, le terme positif ici est utilisé pour dire qu'on ajoute quelque chose et donc le terme négatif indique que l'on enlève quelque chose.

Je vais vous donner les définitions, cependant je vais les simplifier et les illustrer avec des exemples:

Le renforcement positif :
on ajoute quelque chose que le cheval trouve plaisant, pour accroître la possibilité qu'il refasse le comportement 
ex humain: la paye que vous recevez a la fin du mois 
ex-cheval : je lui donne une rondelle de carotte puisqu'il n'a pas bougé au montoir...

La punition positive:
Quelque chose que le cheval trouve déplaisant est ajouté a l'environnement afin de diminuer la possibilité de répétition du comportement 
ex: vous claquer la porte au nez de quelqu'un car vous n'avez pas envie de le voir
ex: je mets une baffe a mon cheval quand il essaye de me mordre


Le renforcement négatif: 
Quelque chose d'aversif est enlevé de l'environnement du cheval pour accroître la possibilité qu'il refasse le comportement... (jusque-là vous me suivez?)...Vu qu'on enlève quelque chose d'aversif ça veut dire qu'on a ajouté quelque chose d'aversif avant... (logique hein ?) donc le renforcement négatif contient en fait une punition positive... pour faire simple, quelque chose de désagréable est ajouté puis enlevé dès que la réponse qu on souhaite est donnée...

ex: Je te harcèle jusqu'à ce que tu passes l'aspirateur ...vous harceler votre conjoint pour qu'il passe l'aspirateur ( punition positive vu qu'on ajoute quelque chose de désagréable, le but étant de diminuer le comportement assis à ne rien faire), si votre compagnon se lève pour passer l'aspirateur, le harcèlement s’arrête. Il a appris que pour éviter d'être harcelé il doit passer l'aspirateur... Pendant que l'action assise à ne rien faire a été punie, le comportement de se lever et de passer l'aspirateur a été renforcé négativement

ex l'enfant donne des coups de tallons au poney jusqu'à ce que le poney avance... poney immobile, coups de tallons (PP, punit l'inactivité du poney) Le fait d'avancer fait cesser les coups de talons... il apprend que pour éviter les coups de talons il doit avancer... Être immobile a été punit, et le comportement pour éviter les coups de tallons c'est-à-dire avancer a été renforcé négativement 

Bien sûr, cette approche n’enseigne pas quoi faire, mais comment éviter d’être punis. Par exemple, pour apprendre à un cheval à s’arrêter à la voix, nous allons punir tout ce qu’il fait, excepter l’immobilité, et plus tard, le mot « arrêter » deviendra une menace qu’il pourra éviter en s’arrêtant. 



La punition négative
On enlève quelque chose que le cheval aime, pour diminuer la possibilité de répétition du comportement
ex:Pas d'argent de poche cette semaine puisque ta chambre n'est pas rangé
ex: La nourriture du cheval est enlevée si ce dernier s'est montré agressif


Bon nous avons défini les termes, c'est une bonne chose. Passons à la suite:

Quand on utilise le renforcement positif il est intéressant et nécessaire de travailler avec les renforçateurs
 positifs primaires, ils correspondent à un besoin vital et le cheval n'a pas besoin de les apprendre : nourriture, grattouille, jeux, contact social etc. il y a aussi des renforcateur secondaires, pour être efficaces ils devront être associés a un renforcateur primaire car seul ils ont une valeur neutre et le cheval aura besoin de les apprendre : la caresse si elle n'est pas couplée a la grattouille est un renforcateur secondaire... le fameux "oui c'est bien" s'il n'est pas couplé à un renforcateur primaire est neutre ... chez nous ça serait l'argent... l'argent n'est qu'un bout de papier mais avec lequel on va pouvoir faire beaucoup de choses avec 

Il y aussi les punisseurs primaire: , la douleur, la surprise,isolation sociale... et secondaire la cravache, les éperons, le mors...

Le renforcement positif présente ainsi des effets durables, tant sur l’apprentissage que sur la relation Homme-cheval. Alors que le renforcement négatif joue sur l’anxiété, le cheval anticipe la situation à venir. Il peut créer à terme une altération de la relation avec l’homme.
Pour nous, il est naturel d’utiliser les punitions, nous avons été élevé ainsi... et le monde qui nous entoure est basé aussi sur ce concept... on envoie des gens en prison, on se dit qu'ainsi ils y réfléchiront avant de recommencer...mais le plus souvent ça ne marche pas aux vues des taux de récidives... 
Pour que les punitions fonctionnent, elles doivent être répétées et/ou rudes. Plus un cheval est motivé pour faire quelque chose, plus grande l’intensité de la punition devra être . Les punitions répétées ou sévères ont des effets secondaires comme la peur, colère, ressentiment, résistance... La raison pour laquelle nous continuons de penser que la punition est efficace est que parfois elle marche, si la peur de la punition est grande, si la motivation pour faire le comportement est faible ...

La plupart du temps, il est acceptable d’utiliser la cravache les éperons sur un cheval. Si nous le faisions de la même façon sur un chien nous finirions surement en prison.


Auteur: Agnès Ppdt

Puis-je combiner le renforcement positif et le renforcement négatif?


Le renforcement positif, en particulier quand il est utilisé avec le clicker, est communément combiné avec l'utilisation du renforcement négatif. et ou avec la punition. Typiquement le stimulus aversif (ex appliquer une pression) dans ce cas, va être léger et cette approche combinée, est utilisée pour clarifier ou hâter l'entrainement. Y a-t-il un problème avec ça? Ceux qui répondent oui, sont il juste dogmatique et puriste dans leur approche du renforcement positif? Ou avons-nous tous besoins, de prendre du recul et de réfléchir davantage pour savoir à quel point notre entrainement avec le renforcement positif, est si positif que ça?
Si vous allez utiliser dans la même cession, ou pour enseigner un même comportement, la combinaison du renforcement négatif et du renforcement positif, des choses variées peuvent arriver.

Si un cheval expérimente deux renforcements différents à peu près en même temps, le cheval va être renforcé davantage par l'un des renforcements. Il y a un terme pour expliquer ça, ça s'appelle la "salience", et c'est effectivement la valeur relative des renforcements, du point de vue du cheval. Est qu'il y aura plus de valeur dans le relâchement de la pression ou dans la récompense? Leurs valeurs n'est probablement pas identiques. Dans le clicker training, la présence du click et de la récompense, peut aider le cheval à mieux comprendre, et confirmer qu'il effectue le bon comportement. Si vous utilisez en même temps du renforcement négatif, le cheval peut encore chercher à changer de comportement, parce qu il cherche le relâchement de la pression et non à gagner une récompense. L'ajout de récompense ne rend pas votre entrainement positif. Tout se résume à la perception qu'a votre cheval vis-à-vis de son entrainement, et les raisons qu'ils l'ont poussé à changer de comportement.

Une autre objection concerne le terme, "signal empoisonné" par Karen Pryor. À cause du conditionnement classique (ex pavlovien) si vous utilisez la pression , alors le niveau de pression que le cheval ressent lors de ses entrainements, va être associer à vous, à l'endroit ou se passe l'entrainement, et à votre équipement. C'est un peu comme recevoir un appel téléphonique de quelqu'un à qui vous ne voulez par parler, vous commencez à redouter le moment ou le téléphone sonne. Donc si vous combinez la pression avec une forme de renforcement positif, la valeur du renforcement positif va diminuer ( comme quand vous recevez votre chèque à la fin du mois, mais que vous savez déjà qu'il va disparaître pour régler toutes les factures)jusqu'au point de devenir sans importance... .

Si un animal vit une véritable expérience de renforcement positif, alors si on en croit les études en neurosciences, une région particulière du cerveau est activée et il y a libération de dopamine. C'est un opioïde qui nous fait nous sentir bien, quand quelque chose de bien arrive. Au fil du temps cette libération de dopamine peut avoir lieu même en l'absence de récompense réelle. Donc si nous travaillons beaucoup a l'aide de récompense qui déclenchent la dopamine, alors juste notre arrivée pourra déclencher la même chose, que nous ayons ou non des récompenses pour eux. Les chevaux ne nous veulent pas que pour avoir des récompenses. Nous faisons le cheval se sentir bien. C'est la base neurologique, c'est le résultat pour les expériences de Pavlov et de ses chiens. Nous nous sentons heureux quand notre fiche de paye arrive, non pas parce que c'est une simple feuille de papier, mais pour ce qu'elle représente.

Si nous utilisons les techniques basées sur la pression, ou même un entrainement neutre, alors il n'y a pas de libération de dopamine même si on relâche cette pression. Un circuit différent dans le cerveau est stimulé, et en fonction de la pression que vous utilisez il peut y avoir une libération d’adrénaline ex une réponse de stress.

Si on combine le renforcement positif et le renforcement négatif, la réponse dopaminergique risque d'être supplantée par l’adrénaline. Même si vous utilisez habituellement le renforcement négatif (en fonction du degré de pression physique ou émotionnel) et que vous décidez d'utiliser occasionnellement seulement du renforcement positif, vous n'êtes pas sûr d'obtenir une libération de dopamine, à cause de ce que vous représentez normalement pour votre cheval. Ainsi dans les meilleurs des cas, il se peut que vous ne renforcez pas du tout positivement votre cheval. Vous lui donnez peut-être des récompenses, mais ce n'est pas la même chose qu'un cheval qui se sent renforcé positivement. Cela ne veut pas dire que c'est mauvais, cela peut vous aider dans vos entraînements si votre timing est bon, mais ça peut vous aider à donner du sens à ce que vos faites et éviter les faux fuyants....

L'utilisation du renforcement positif, peut encourager un cheval à proposer des comportements dans le but de gagner une récompense, ce qui met le cheval dans une position très vulnérable émotionnellement (ce qui explique pourquoi une bonne session de shaping en liberté à l'aide du renforcement positif peut rassurer le cheval, en lui montrant que ce qu'il fait est bien et qu'il n'y a pas de conséquence négative si il donne une mauvaise réponse). Si la pression est susceptible d'être utilisé quand le cheval donne le mauvais comportement, alors, cela peut créer un conflit majeur dans l'esprit du cheval, augmentant encore plus le stress. Si beaucoup de pression est utilisée, alors la meilleure chose a faire pour le cheval est de faire comme ce qui a été demandé, afin d'éviter la pression. Mais s'il est encouragé à proposer spontanément des comportements, le cheval est dans une position très difficile. C'est comme quand vous êtes à l'école et que vous devez avoir le courage de prendre la parole devant la classe, puis que votre professeur vous dit que vous êtes stupide. Ce n'est pas une «mauvaise formation», techniquement cela peut être bon, mais c'est sans empathie et c'est quelque chose que j'ai vu chez différents entraineurs qui (peut-être par inadvertance)ont donné la priorité à la réalisation de certains comportements sans tenir compte des sentiments du cheval. Un cheval que j'ai pu observer, se distingue en particulier , il était formé par une combinaison d'une méthode de Natural Horsemanship et de CT (clicker training). La pression était à niveau relativement faible, mais cela n'a pas empêché le cheval d'être très stressé à propos de ce qu'il était censé faire. Il savait clairement le coût d'une réponse fausse, mais il était incapable de simplement éteindre son cerveau et de répondre aux signaux car le CT exigeait qu'il propose des comportements. La différence dans l'attitude d'un cheval dans ce genre de conflit et un cheval ayant une véritable session libre de shaping, représente des mondes tellement à part qu'il est très difficile de rendre justice sur un clavier ....

Mais si vous ne recevez pas de dopamine, vous ne serez pas idéalement placé pour développer pleinement vos émotions. Chez l'être humain nous appelons ça la «dépression». Le cheval n'a pas la possibilité d'effectuer de choix psychologique simples, ni même d'apprécier le travail. Il répond simplement à des signaux et essaye d'éviter les ennuis. L'idéal est que le cheval utilise son cerveau et pense," que diriez-vous si je fais un pas en arrière" plutôt que " je dois reculer pour éviter la pression), le shaping en liberté est plus une histoire d'exercice pour le cerveau qu'un entrainement physique...

Source: (Traduction partielle) http://equilibrehorses.wordpress.com/2012/03/14/combining-positive-and-negative-reinforcement/

Monter un cheval dans un van, comparaison entre le renforcement négatif et le renforcement positif, au niveau du stress et de l’efficacité :


La façon traditionnelle d'entrainer un cheval se fait par l'application du renforcement négatif (RN). Ces dernières années cependant l'utilisation du renforcement positif (RP) est devenue plus commune. Pour évaluer l'efficacité et les possibles effets stressants de ces 2 méthodes d'entrainement, 12 chevaux présentant de sévères problèmes pour monter dans un van, ont été sélectionnés et ont du monter dans un van. Ils ont été assigné de façon aléatoire à une des 2 méthodes. Le RN consistait à des degrés de pressions variées, et la pression était enlevée dès que le cheval se conformait à la requête de l'entraineur. Les chevaux entrainés à l'aide du RP ont été entrainés au clicker training, et on leurs a enseigné à suivre une cible dans le van. La fréquence cardiaque (HR) et les comportements indiquant une gene ont été observés.

En conclusion les chevaux qui ont été entrainés à l'aide du renforcement positif ont fourni des résultats plus rapidement et avec moins de stress que le groupe NR. Il est préférable d'utiliser le RP dans des situations potentiellement stressantes.

Le groupe NR a montré plus de signe d'inconfort, ce qui sugerre des réponses de stress plus élevés,si ce stress se maintient sur une plus longue période cela pourrait avoir un effet sur le bien-être du cheval.(Beerda et al., 1997). Innes and Mc Bride (2008) conclue que le renforcement négatif peut nuire au bien-être d'un cheval déjà stressé et que Heleski et al. (2008) soutiennent, que le renforcement positif créé un environnement plus sur pour l'entraineur, et est plus facile à appliquer que le RN.

Source:Payana Hendriksen, Katrine Elmgreen, Jan Ladewig (2011)Trailer loading of horses: Is there a difference between positive and negative reinforcement concerning effectiveness and stress-related signs? Journal of Veterinary Behavior 6, p 261-266

Quelle méthode pour la réadaptation des chevaux maltraités ?


Les équidés qui ont été secourus sont souvent exposés à des programmes de réadaptation et d'entraînement (ou re-entraînement) visant à améliorer leur santé physique et leur bien-être psychologique ainsi que de faciliter le processus de replacement (trouver une famille).
L'entrainement utilise un dispositif d'apprentissage basé sur le renforcement positif ou le renforcement négatif et il est considéré ici, que peut-être des implications de bien -être peuvent être associé à l'utilisation du renforcement négatif, comme ayant la possibilité de revêtir un stress aigu pour les animaux avec une histoire de vie de stress chronique.

L'objectif de cette étude était donc de comparer ces stratégies d'entrainement (renforcement négatif contre positif) sur le comportement et la physiologie des équidés comme la première étape dans l'établissement d'une approche optimale de réhabilitation (à partir d'une perspective de bien-être) pour les équidés qui ont été soumis à un stress chronique sous forme de négligence et de cruauté à long terme.

Au cours d'une période de 7 semaines, 16 poneys (âgés de 6-18 mois) ont été entrainé à l'aide du renforcement positif ( "positif") (n =  ou du renforcement négatif ( «négatif») (n =  pour être mené à la main, attendre au pansages, sauter un obstacle et monter dans un van. La fréquence cardiaque a été mesurée au cours des sessions d'entrainement a (5s d'intervalles) aux jours 1 et 4 de chaque semaine de formation, avant(1 h), Durant (30 minutes) et après (1 h). L' Ethograme (10h00-20h00) en dehors de la période de formation a ete également compilés deux fois par semaine. En outre, les tests hebdomadaires en carrière (comme une mesure de la réactivité) ont également été effectués 1 semaine avant l'entrainement et pendant les 7 semaines de formation.

Les résultats ont montré des différences significatives entre les deux programmes d'entrainement pour certaines mesures, au cours des dernières phases du procédé et ont suggéré que les animaux entrainés avec le renforcement positif étaient plus motivés à participer aux sessions de formation et ont exposé un type de comportements qui montrait plus d'exploration ou "d'essai et erreur" (première forme d'apprentissage) dans de nouvelles situations ou environnements.

Dans ce contexte, l'intégration du renforcement positif à l'intérieur d'un programme de réhabilitation peut être bénéfique pour la perspective du bien-être animal.

Source: Lesley Innes, Sebastian McBride (2008) Negative versus positive reinforcement: An evaluation of training strategies for rehabilitated horses Applied Animal Behaviour Science Volume 112, Issues 3–4, Pages 357–368

Le renforcement positif améliore la mémoire mais aussi l'apprentissage


Voici l'abstract de l'article :

Les relations sociales sont importantes chez les espèces sociales. Ces relations, basées sur les interactions répétées, définit les attentes de chaque partenaire au cours des rencontres suivantes. La création d'une relation implique des capacités cognitives sociales élevées qui exigent que chaque partenaire soit en mesure d'associer le contenu positif ou négatif d'une interaction avec un partenaire spécifique et de se rappeler de cette association. Dans cette étude, nous avons testé les effets d' interactions répétées gardées en mémoire par 23 jeunes chevaux à propos des humains, au bout de 6 et 8 mois de séparation. L'association d'une récompense avec une tâche d'apprentissage dans un contexte d'interaction a induit des réactions positives envers les humains durant l'entrainement. Les contacts et l'intérêt se sont également intensifiés, non seulement juste après l'entrainement, mais aussi quelques mois plus tard, malgré l'absence d'interaction avec les humains. En outre, cette «mémoire positive» de l'homme a été étendue à de nouvelles personnes. Dans l'ensemble le renforcement positif a amélioré l'apprentissage et la mémorisation de la tâche elle-même. Ces résultats suggèrent de remarquables capacités cognitives sociales qui peuvent être transposées à partir d'un contexte, social intraspécifique à contexte social interspécifique.



Source: 
Carol Sankey, Marie-Annick Richard-Yris, Hélène Leroy, Séverine Henry, Martine Hausberger (2010) Positive interactions lead to lasting positive memories in horses, Equus caballus.Animal Behavior Volume 79, Issue 4, Pages 869–875

Positive reinforcement improves memories and learning http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003347209006034

Privilégier le renforcement positif dans l’entraînement du cheval


Faisant suite à une précédente étude, favorable à l’usage du renforcement positif sur l’éducation du cheval, une nouvelle expérimentation, présentée lors de la dernière Journée de la recherche équine, va plus loin et démontre l’intérêt de ce type de renforcement par rapport au renforcement négatif, pourtant plus souvent utilisé dans l’entraînement du cheval. Le renforcement positif présente ainsi des effets durables, tant sur l’apprentissage que sur la relation Homme-cheval.

La relation Homme-cheval se construit sur la base de répétitions d’interactions ponctuelles, dans le cadre du travail essentielle- ment. Carole Sankey, de l’unité mixte de recherche CNRS-université de Rennes, a développé le thème du renforcement comme médiateur de la relation à l’Homme lors de la dernière Journée de la recherche équine, le 26 février, à Paris.
Une première expérience avait évalué l’impact du renforcement positif versus l’absence de renforcement, à travers l’entraîne- ment de 23 yearlings à rester immobiles en réponse à un ordre vocal. L’effet à court terme du renforcement avait été validé de même que l’effet à long terme, les chevaux montrant, 6 à 8 mois plus tard, une meilleure mémorisation et des effets durables au niveau de leur relation à l’Homme.

Une seconde étude s’est focalisée sur la comparaison entre l’impact d’un renforcement positif et celui d’un renforcement négatif. L’étude a été menée sur 21 poneys issus de deux centres équestres qui ont été entraînés à reculer sur ordre vocal. Le travail a été poursuivi pendant 5 jours à raison d’une séance par jour.


Plus de temps passé avec l’Homme

Les effets à court terme ont été mesurés sur l’apprentissage et sur la relation avec l’Homme.

Avec le renforcement positif (friandise donnée au poney lorsqu’il reculait), les animaux ont répondu positivement dès le 2e essai alors qu’il a fallu attendre le 3e avec le renforcement négatif (arrêt d’agitation d’une badine quand le poney reculait).

Sur le plan relationnel, la conférencière a noté une augmentation significative du temps passé par le cheval à proximité de l’Homme lorsque le renforcement positif a été utilisé alors que la tendance était inverse avec le renforcement négatif.

5 mois après l’entraînement, la majorité des poneys éduqués avec le renforcement positif répondaient toujours et passaient la plus grande partie du temps proches de l’expérimentateur. « Le renforcement positif induit une meilleure mémorisation et agit positivement de façon durable sur la relation Homme-cheval », a conclu Carole Sankey.


Fréquence cardiaque augmentée

Elle met ce différentiel entre les deux types de renforcement sur le compte du facteur anxiogène associé au renforcement négatif. Ce constat a été visualisé par la mesure de la fréquence cardiaque, les poneys entraînés avec un renforcement négatif ayant exprimé des valeurs plus élevées que les poneys soumis au renforcement positif. Par ailleurs, la fréquence cardiaque est restée stable tout au long de l’expérimentation chez les premiers alors que, à l’inverse, ceux soumis au renforcement négatif ont commencé, à partir du 3e jour, à manifester des valeurs élevées avant même l’agitation de la badine, signe qu’ils anticipaient la situation à venir.

En conclusion, l’intervenante recommande d’utiliser préférentiellement le renforcement positif dans le travail en raison de ses effets bénéfiques tant au niveau relationnel que de l’apprentis- sage. Ces effets sont durables et se manifestent également avec des personnes inconnues, preuve que le cheval est capable de généraliser une expérience acquise avec une personne à d’autres individus. Elle a pris l’exemple de l’impact positif de cette méthodologie sur le rapport des chevaux avec les vétérinaires, précisant que le renforcement positif était capable de contrebalancer des situations potentiellement aversives. A l’inverse, le renforcement négatif peut conduire, à terme, à une altération de la relation avec l’Homme.


GROS PLAN

Deux types de renforcement Lors de la dernière Journée de la recherche équine, le 26 février, Carole Sankey, doctorante à l’unité mixte de recherche CNRS-université de Rennes, a présenté les résultats d’une étude qui valorise la méthode du renforcement positif pour l’entraînement du cheval.

Elle a rappelé que le renforcement est une action qui permet d’augmenter la probabilité qu’un comportement souhaité apparaisse. Le renforcement positif vise à « ajouter un stimulus plaisant pour l’animal (friandise) pour augmenter la fréquence du comportement à favoriser » tandis que le renforcement négatif, le plus utilisé dans la pratique, consiste à « retirer un stimulus déplaisant (par exemple cesser l’agitation d’une badine) pour augmenter la fréquence du comportement ».

Une récompense alimentaire constitue un renforcement positif primaire tandis qu’une caresse est un renforcement positif secondaire, car généralement associée initialement à une récompense alimentaire.

Source:
Auteur :Maud LAFON ( rédactrice permanente de la DV) Extrait de la Dépêche vétérinaire N 1027 du 28 mars au 3 avril 2009