dimanche 29 septembre 2013

Est-ce qu'un cheval qui semble tolérer certaines choses, les tolère vraiment ?


Dans une étude on a comparé la physiologie et le comportement de chevaux lors de la tonte.

Il y avait 2 groupes.

1 groupe de chevaux qui était conciliant et un autre qui ne l'était pas !

Les mesures ont été prises, avant, pendant et après.

Les chevaux non conciliants étaient plus actifs d'un point de vue comportemental (bougeant, résistant, donnant des coups de pied...), et moins relaxé que les chevaux conciliant.

Pour tous les chevaux il y a eu une augmentation significative de la fréquence cardiaque, mais les chevaux non conciliants avaient une fréquence cardiaque plus élevée que celle de l'autre groupe seulement de façon significative après la tonte

Après la tonte, pour tous les chevaux il y a eu une augmentation significative du cortisol, avec un pic 20 minutes après la tonte ! Et il n'y avait pas de différence significative entre le groupe conciliant et le groupe non conciliant!

La température de l'oeil a augmenté significativement chez tous les chevaux durant la tonte, puis elle a diminué considérablement une fois la tonte terminée, et les chevaux non conciliants ont montré une plus grande diminution de la température de l'oeil.

Reprenons cette phrase "des chevaux non conciliants ont montré une plus grande diminution de la température de l'oeil."Peut-on en déduire que les chevaux conciliants ont en fait besoin de plus de temps pour se remettre que ceux qui expriment clairement leur désaccord ? La température des yeux peut être utilisée comme une mesure objective et immédiate de la façon dont un animal répond à une situation spécifique afin d'évaluer les procédures de gestion et de les adapter afin de réduire leur impact négatif sur la santé et le bien-être animal.

Bien que la réponse comportementale des chevaux conciliant et non conciliant à cette procédure était significativement différente, les réponses physiologiques indiquent que tous les chevaux ont trouvé la procédure aversive.


Méfiez-vous du cheval qui semble ne pas être dérangé par une tâche désagréable... il a appris à ne plus réagir ou s'exprimer mais à l'intérieur il est loin de ce calme apparent...

Avoir un cheval d'apparence calme n'est pas une raison pour faire les choses machinalement, ou à la va vite, puisqu'il ne s'exprime pas toujours. Nous avons le devoir de préparer au mieux nos chevaux à des tâches potentiellement stressantes, de considérer et minimiser le stress, d'agir et travailler dans le calme... même s'il nous semble qu'ils n'en ont pas besoin.

Source: http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23685232

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