lundi 1 juillet 2013

L'espace...

Traduction partielle d'un article de Dorothy Heffernan,

Le cheval est à la fois un membre d'un groupe mais aussi un individu, avec des préférences individuelles. Pas tous les chevaux accordent la même valeur à la même ressource. Mon hongre à un concept très relaxé de son espace personnel, même les chevaux qui lui sont étrangers sont autorisés à venir brouter très près de lui, peu de temps après leur introduction. D'autres chevaux ont un concept très fort de leur espace personnel, et il leur faut beaucoup de temps, pour permettre aux autres chevaux et même ceux qui sont familiers de s'approcher. Ces préférences sont en partie innées et en partie formées par les expériences. Le cheval que je connais qui protège le plus fortement son espace personnel est née dans un box de poulinage et n'a pas fait l'expérience d'un environnement de groupe ou d'un champ pendant un certain temps après la naissance ...

Un cheval comme celui-ci peut apparaître assez agressif avec d'autres chevaux qui passent près de son box , parce que son espace personnel s'étend à l'extérieur des murs de son box. En faisant une approche agressive dès qu'un cheval passe, il n'essaie pas de prendre leur espace, mais il essaye de faire en sorte que son espace limité, soit toujours à sa disposition. Les chevaux ne sont pas territoriaux: un étalon défend son groupe contre les autres, et non pas un espace en particulier. Cependant, ils commencent à défendre leurs espace quand il est limité pour une raison: un groupe de chevaux sauvages vivant sur une petite île est inhabituel c'est pour ça qu'ils essaient de maintenir un territoire privilégié.

Nous appelons ce comportement défendre une ressource rare un "comportement dominant". La dominance est le comportement que nous voyons en ce qui concerne cette ressource, et non pas une partie quantifiable de l'animal. Dire d'un cheval qu'il est dominant est assez trompeur: un cheval peut être dominant par rapport à la nourriture, mais pas dominant pour l'espace (mon cheval serait un exemple). Le comportement peut être moins fréquent en été, quand l'herbe n'est abondante qu'en hiver lorsque tous les chevaux sont plus ou moins affamés. Vous pouvez étiqueter mon cheval comme dominant si vous l'avez vu défendre sa nourriture, mais pas si vous l'avez regardé défendre son espace.

Un autre exemple: les juments qui ne font pas beaucoup d'histoires concernant l'accès aux compagnons préférés, l'ombre, l'eau peuvent changer de comportement brusquement quand elles nourrissent un poulain. En particulier, elles peuvent devenir très déterminées à obtenir l'accès à l'approvisionnement en eau, surtout pendant les périodes chaudes et vont repousser les autres juments alors qu'auparavant elles ne se seraient pas confrontées à elles.

.... Un groupe de chevaux qui vit en liberté est très harmonieux et très paisible, les comportements agressifs sont limités...

Tout ce que nous faisons avec les chevaux domestiques les place dans un conflit de ressources. On met trop de chevaux dans un champ de taille standard, et ils ne sont pas membres de la famille, mais des connaissances transitoires, ils ont donc besoin encore plus de distance. Lorsque l'agression se produit, au lieu de donner à l'ensemble du groupe plus d'espace, nous isolons le "fauteur de trouble", ce qui signifie qu'il identifie la compagnie d'un autre cheval comme étant une ressource rare, ce qui conduit à des problèmes d'attachement et à l'anxiété de séparation. Nous leur donnons à manger des repas individuels et du foin dans des filets à foin, tournant la seule ressource accessible librement en un objet de valeur. Et encore, quand l'agression se produit, nous isolons le fauteur de trouble plutôt que de changer la façon dont nous les nourrissons en leurs permettant d'avoir plus d'espace. Nous répartissons l'eau dans des bols individuels. Nous donnons un seul compagnon (de notre choix) plutôt que d'un groupe mixte et beaucoup d'espace.

Quand ces choses se passent dans la société humaine, nous comprenons avec empathie, que la pénurie alimentaire conduit à des litiges, que la surpopulation conduit aux frictions: et, quand nous sommes assez intelligents, nous travaillons à résoudre ces problèmes plutôt que de choisir d'étiqueter et d'isoler chaque fauteur de trouble . Nous le savons parce que quelqu'un commence une révolution à cause du manque de nourriture et qu'ils n'en commenceront pas une autre la semaine prochaine juste pour le plaisir. Les gens agissent pour défendre ce qu'ils apprécient, et pas seulement parce qu'ils peuvent causer des problèmes. C'est pareil pour les chevaux.

Source: http://horsesunderourskin.wordpress.com/2013/03/21/space-the-final-frontier/

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