jeudi 18 septembre 2014

Qui est le mieux construit pour monter à cheval partie ?


Les os de l'assise

La forme à bascule des os de l'assise ou ischions forme la partie la plus basse du bassin chez les humains, et peu importe si vous vous asseyez au trot à la façon des gauchos ou d'un cavalier de dressage, vous devez vous asseoir sur vos ischions . Ce qui est certain c'est que les ischions sont des formes très différentes chez les hommes et chez les femmes, et cette différence de forme conduit directement à des différences d'habitude dans l’équitation pour les 2 sexes

Une de ces habitudes est de " s'affaler". Tout le monde est d'accord pour dire que s'affaler - sur le dos d'un cheval - constitue une mauvaise position. À cause de la forme des os d'assises, quand un homme s'affale, il arrondit son bas du dos et s'assoit sur son coccyx, le classique cavalier penché. 
Les hommes qui font des compétitions amateurs en Western pleasure, polo, et reining sont souvent assis " sur leurs poches" aussi. Cette position est rarement vue chez les femmes, parce que arrondir le bas de son dos est anatomiquement un peu plus difficile à effectuer pour la plupart des femmes.
Une des obsessions des instructeurs de dressage pendant ses 300 années a été d'éliminer l’affalement en enseignant aux jeunes hommes de creuser (ou hyperextension) leur bas du dos. Cette posture découle en partie d'une série de livres d'instruction appelés " The Dancing master" (maitre de danse). Très influent au 18e siècle en Europe le "maitre de danse" enseigne que les hommes et les femmes cultivés devraient se tenir eux-mêmes dans une posture fondée sur l'hyperextension du dos, ce qui préviendrait l'affalement en induisant tout au long de la vie des contractions habituelles des muscles du dos.

(En raison de son anatomie différente, le bassin de la femme "veut" aller vers l'avant et il en coûte des efforts d'abaisser leur coccyx, à contrario un homme peut s'asseoir facilement sur ses poches)

La forme que présentent les ischions par rapport à la selle impose leurs propriétés fonctionnelles. Les hommes qui ont des ischions plus rapprochés parallèlement fonctionnent comme les roues d'un  wagon en jouet: ils  permettent au bassin de rouler librement en avant et en arrière. Les ischions des femmes, en revanche, divergent fortement a l’arrière, comme les roues tordues d'un wagon en jouet, qui résistent particulièrement aux mouvements vers l’arrière au lieu de rouler librement.
L'axe horizontal du bassin des hommes, de l'acetabulum à l'acetabulum, l'aide aussi à se basculer vers l’arrière sur son coccyx, parce que son axe passe au-dessus du point central des ischions. L'axe horizontal du bassin d'une femme, cependant, passe au-dessus des ischions à proximité du bord avant. De ce fait également, le bassin d'une femme "veut" s’équilibrer lui-même vers l'avant, le pubis vers le bas, et le coccyx vers le haut, tout le contraire d'un homme. Cela coûte un effort physique aux femmes de baisser leur coccyx, alors que l'homme doit faire un effort pour baisser son pubis.

Les faits anatomiques montrent clairement pourquoi un homme et une femme ne s'affalent généralement pas de la même façon. Si une femme s'affale, généralement l'origine de l'affalement  ne vient pas du bas, mais du haut dans la région des omoplates. Il est de première importance que les instructeurs diagnostiquent correctement l'origine de l'affalement chez leurs élèves, qu'ils soient hommes ou femme ( il y a  des exceptions: une petite minorité d'hommes a des larges  divergences des os de l'assise et encore une plus petite minorité de femmes en ont des  étroits et parallèles. La correction traditionnelle  pour les cavaliers qui s'affalent est de dire de pousser, envoyer son ventre vers l'avant. 
 Cette commande demande au jeune homme de faire un effort physique nécessaire  pour baisser son pubis. Il s’assiéra alors plus loin en avant sur   ses os d'assises, en appuyant  sur son pubis ou en le faisant descendre sur le pommeau . Cela est appelé "seat on 3 points ", c'est connu pour être confortable et utile pour beaucoup d'hommes, et ce n'est pas douloureux pour la plupart des hommes qui le pratiquent .
Un instructeur qui toutefois n'arrive pas à diagnostiquer l'origine anatomique de la mauvaise posture de son élève féminin, et qui exige  aussi de baisser le pubis, la met en danger physique. Le tracé d'un rayon X montre que l'affalement  par l'arrondissement du bas du dos  n'est pas possible pour elle. Si elle s'affale ses épaules s'arrondissent, mais son bas du dos est toujours creux. Demander à une femme de toucher la selle avec son pubis ou de l'avancer plus loin devant avec un bas du dos déjà creux, cause une extrême hyperextension des articulations que forment le bas du dos et sa jonction avec le sacrum. Cela, à son tour, va pincer les disques intervertébraux et va entrainer les surfaces articulaires entre les vertèbres lombaires à se remplacer les uns les autres. Si son cheval crée un choc en marchant  pendant que son dos est dans cette position, une femme construite comme cela, risque une dislocation partielle des vertèbres, une rupture des disques ou même se casser un os.
Entre l'erreur de diagnostic, et l'instruction inappropriée anatomiquement, il n'est pas surprenant que de nombreuses femmes cavalières aujourd’hui se plaignent de maux de dos chroniques.

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