Dans cet article il y a eu 2 études réalisées. La première était sur l'utilisation du shaping et de cibles pour que le cheval monte dans le van et que les comportements indésirables tombent à zéro. Le cheval était ensuite capable de le refaire avec un nouvel entraîneur mais aussi dans un nouveau van (bien sûr ces chevaux avaient au préalable des problèmes pour monter dans le van, et des méthodes de plus en plus musclées avaient été utilisées pour essayer de les faire monter). La seconde étude portait sur prendre le pied et augmenter la durée afin qu on puisse le garder en main plus longtemps, pour atteindre le critère d'1 minute (cheval ne pouvant être ferré dû à son comportement). Le critère a été atteint et une généralisation consistante a eu lieu... Les résultats des deux études appuient l'utilisation du renforcement positif pour accroître les comportements appropriés durant les manipulations quotidiennes....
Voici, pour vous aider à mieux comprendre, quelques notes extraites de l'article
"Renforcer négativement le mouvement vers l'avant peut être efficace si on le fait de manière cohérente et immédiate. Cependant si le cheval se met à présenter des comportements dangereux d’évitement tel que le cabrer ou encore la ruade, qui ne sont pas propice pour monter dans un van, peuvent mener à la fin (non désirée) de cette fameuse pression. Il est difficile d’empêcher ces comportements indésirables d’évitement et par conséquent en mettant fin à cette fameuse pression prématurément vous renforcez négativement ces comportements et de plus vous exacerber ces comportements pour les futures tentatives. De plus, une augmentation progressive de la stimulation aversive est susceptible de conduire à l'habituation au stimulus aversif ce qui entraînera une diminution de la réponse (Cooper et al, 2007; .. Hall et al, 2008), et rendra la technique inefficace et conduira potentiellement à des abus sur l'animal (McGreevy et McLean, 2007).
Dans l'ensemble, utiliser des traitements aversifs sur des comportements problématiques (ex monter un cheval dans un van)peut conduire à des effets secondaires indésirables, et peut être inefficaces pour surmonter ces problèmes communs... (sans oublier qu'un cheval stressé ou qui a peur ne peut pas apprendre, qu'il y a des risques de suppression conditionnée etc. etc.)
Il est donc essentiel que les méthodes non agressives soient développées, des méthodes qui optimisent la capacité d'apprentissage des chevaux et qui soient faciles à mettre en oeuvre mise en œuvre et permettent une diffusion à un large public.
Un traitement approprié ne peut être obtenu que par une manipulation systémique des variables environnementales pertinentes qui exercent un contrôle sur le comportement, sans avoir recours à des méthodes aversives.
Un facteur à la fois responsable pour l'acquisition des comportements équins naturels et domestiques, est le renforcement positif (Catane, 1998). Les recherches ont montré que l'application du renforcement positif est associé à une augmentation de l'exploration dans les réponses par essais et par erreurs (Innes et Mc Bride, 2008). Selon (Dougherty and Lewis, 1992) le taux de réponses à la fréquence relative de renforcement positif, et de nombreuses études ont reporté l'efficacité du renforcement positif lors de l'enseignement de réponses discrètes (Fiske and Potter, 1979; Flannery, 1997; Sappington and Goldman, 1994; Williams et al., 2004)
Dans une étude comparative sur l'utilisation des méthodes renforcement positif vs renforcement négatif sur des chevaux abandonnés, Innes and Mc Bride (2008) ont trouvé que ceux qui étaient soumis à l'entrainement au renforcement positif étaient plus susceptibles de toucher la cible et par la suite ils ont reçu des réponses de renforcement plus fréquemment. Cela a mené à une augmentation observable de la motivation à participer à des activités de réhabilitation.
Ces résultats ont un potentiel pour la réduction des problèmes de comportement en appliquant le renforcement positif au cours des procédures de manipulation habituelles.
Quand vous faites face à un comportement problématique, le renforcement positif peut être appliqué à des comportements alternatifs, ou incompatibles avec la réponse désirée.
La réponse souhaitée peut alors s’accroître, et les comportements indésirables diminuer, sans avoir à fournir directement un traitement sur le comportement problématique (Cooper et al., 2007).
Les différentes techniques du renforcement positif incluent le shaping (Cooper et al., 2007). Le shaping s'est montré efficace dans une étude de Ferguson and Rosales-Ruiz (2001) avec des chevaux qui avaient des problèmes pour monter dans un van, ils ont utilisé le clicker training.(Pryor, 1985; Williams et al., 2004). L’utilisation de cible et du shaping ont été efficaces sans qu il y eut besoin de recourir au renforcement négatif ou à la punition."
J'en profite pour mettre une photo d'un genre de van que j’apprécie et qu'on trouve aisément au Royaume-Uni, il est possible de rentrer les chevaux par l’arrière et de les ressortir par l'avant...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire